Fin (provisoire) d'un matamore anxiogène

Tout le petit monde médiatique a noté le " mépris" du Président Hollande tournant les talons aussitôt la passation des pouvoirs avec son prédécesseur. La gauche minimise, la droite trouve inélégante et très peu républicaine ce qui serait le premier accroc de la nouvelle présidence. Pourtant, il faut interpréter ce geste délibéré comme une volonté de rompre, au plus vite, avec cet ex-président et sa pratique du pouvoir néfaste a bien des points de vue. La stature empreinte de dignité et de solennité de Sarkozy, au soir de la défaite et lors de l'invitation faite à François Hollande pour les cérémonies du 8 mai, ne doit pas nous égarer. L'homme est maintenant bien connu pour ses postures et son mode de communication. Déjà un comité de soutien s'est formé à l'instigation de ses principaux laudateurs ( Hortefeux, Lefêvre, Estrosi ). Le projet consiste à le remettre en selle pour le prochain tour au grand dam des postulants UMP. Il n'a pas tort, car comment comprendre que plus de 48% des votants se soient encore prononcés en faveur de ce président, qui sous couvert de réformes, les a méprisés ne favorisant que les 10% des plus nantis. Les sociologues devraient se pencher sur ce phénomène masochiste qui fait que des enfants malmenés continuent à vouer un amour irraisonné pour des parents indignes. IL nous faut être lucides et vigilants, l'ultra-libéralisme dont les chantres sont toujours aussi présents dans les médias, est plus que jamais en embuscade. Il en va de l'espoir suscité par l'élection de ce nouveau président et de sa " future majorité " à l'assemblée.