Echec de l'idéologie dominante

Ces temps -ci, une leçon vient d'être donnée aux démocrates qui ne supportent pas que le vote des citoyens n'aille pas dans le sens qui leur convient. Les extrêmes sont fustigés et l'injure de populisme est évoquée vers certains qui voudraient un peu plus de justice sociale. Ceux qui nous disent qu'il faut de la croissance pour que notre économie soit florissante oublient que cette même croissance ne profite qu'à eux-mêmes. Ceux encore qui veulent des réformes (lire restrictions sociales) mais pour les autres et que rien ne change pour eux. Les mêmes qui nous expliquent qu'il vaut mieux un emploi sous-payé que d'être au chômage alors que ceux qui ont un travail ne demandent rien de plus que d'avoir un salaire décent qui leur permettrait de vivre dignement. Ceux qui prônent la compétitivité et le moindre chômage de pays où l'économie est particulièrement performante, oublient de préciser que dans ces mêmes pays les disparités de salaires sont plus importantes que dans le notre ce qui jette plus de gens dans la précarité. Il ne faut plus que le travail soit compris comme un coût mais une richesse apportée. S'enfermer dans son quant-à-soi, ne pas s'ouvrir sur la réalité de la colère qui gronde n'empêchera pas les électeurs de se tourner vers des extrêmes non par conviction mais plus par rejet d'une classe politique décrédibilisée garante d'un système qui accroît les inégalités mécontentant une classe moyenne frustrée et jetant de plus en plus de citoyens dans la pauvreté.